La transformation d’Alma Fieldcot, d’insignifiante à tristement célèbre, débuta par un article de journal. Sa vie commença à changer quand celle de quelqu’un d’autre prit fin.
En lisant le journal, Alma est particulièrement excitée de lire la mort de Wanda, membre du club des Jardins. Alma rêve en effet de rejoindre le club très fermé de ces femmes chiques. Bien que son mari la mette en garde sur la réalité de sa situation, bien différente de celle des riches membres, sa fille, Dee, l’encourage à se présenter à la présidente du club pour lui faire part de sa candidature.
C’était tout le paradoxe de la vie d’Alma : tandis qu’elle rêvait d’avoir ne serait-ce qu’un semblant de vie sociale, son mari, lui, avait des amis à ne savoir qu’en faire. Oui, tous ceux qui connaissaient le Docteur Bertram Fieldcot l’adoraient. En particulier ses patients.
A la clinique vétérinaire, Bertram doit s’occuper de la triste tâche d’euthanasier Biscuit, le chien de Maisy, gravement malade. Afin de rendre ce moment moins douloureux, Bertram passe un disque de musique classique, apaisante, et fait un petit discours sur l’importance qu’a eu Biscuit dans la vie de sa maîtresse.
A l’heure du déjeuner, les membres du club des jardins sont réunies au restaurant. Alma les observe à une table voisine, puis prend son courage à deux mains pour aller les aborder, prétextant de leur présenter une hybride de fleur de son invention. Malheureusement pour elle, elle est reçue assez froidement par toutes ces dames élégantes. Malgré tout, Rita, la présidente du club, la reconnaît, en tant qu’épouse du vétérinaire. Elle la convie à la réception donnée en l’honneur du Wanda.
Et c’est ainsi que naquit la fascination d’Alma pour la déesse qu’était Rita Castillo. Ces sentiments auraient sans doute été différents si elle avait connu la vie privée de Rita, qui était on ne peut plus sordide.
Rita se rend chez un détective privé, Vern Loumis. Elle est bien décidé à faire suivre son amant, Scooter, qu’elle soupçonne d’avoir une liaison avec une autre femme. Malgré l’aspect cocasse de la situation, Vern accepte la mission.
Au cabinet vétérinaire, Maisy tente de faire des avances à Bertram, qui répond être heureux en ménage. Ceci n’empêche pas le docteur Fieldcott de s’enquérir de la santé de Maisy : il la trouve en effet pâle et fatiguée.
De retour chez elle, Alma annonce à sa voisine, Madame Yoste, qu’elle a été conviée à une réception par Rita Castillo en personne. Mme Yoste la met en garde : il s’agirait d’un piège, cette fête étant en réalité un prétexte pour faire payer les visiteurs admiratifs. Elle lui explique également qu’Alma ne fera jamais partie du même milieu que les membres du club des jardins.
Chez Rita, la fête se prépare grâce à Gigi, l’organisatrice, et Uta Klug, une musicienne polonaise chargée de l’animation musicale. C’est à ce moment que débarque Carlo, le vieux mari de Rita, sans pantalon, lui faisant honte.
De retour chez les Fieldcott : Alma feuillette les magazines de mode. Elle doit trouver une robe et des chaussures pour la réception de Rita. Elle supplie son mari de lui donner de quoi se les acheter. Elle explique en avoir assez de passer inaperçue et de n’être que la femme du vétérinaire. Touché, Bertram lui donne sa carte de crédit. Il n’obtient toutefois pas les remerciements escomptés… Laissant sa femme à sa rêverie, il se rend au bar dans lequel chante Maisy. Tous les deux boivent un verre. Bertram ne peut s’empêcher de remarquer les bleus sur le corps de Maisy. Elle lui avoue alors être malade.
De son côté, Vern s’acquitte de sa tâche en filant Scooter, ce qui l’amène à un diner, l’Orange Grove, dans lequel travaille Dee, qui remarque tout de suite que Vern fait semblant de lire un journal pour observer quelqu’un ou quelque chose.
Bertram raccompagne Maisy en bas de son immeuble. Cette dernière lui avoue être seule, et n’avoir eu pour famille qu’un petit frère, mort à la guerre. Il décline toutefois son invitation à monter à son appartement, se voyant observé par le voisinage.
Le lendemain ; Alma se rend au House of Magda, un magasin de vêtements chics. Malheureusement pour elle, tous les modèles sont hors de prix, et ce n’est pas la vendeuse qui la contredira. Alma ne s’avoue pas vaincue et décide de s’inspirer des modèles, d’acheter du tissu, et de coudre la robe elle-même.
De son côté, Rita dine avec son époux, Carlo, qui ne fait que s’alcooliser. Carlo soupçonne sa femme d’avoir un amant, ce qu’elle nie ne bloc, et menace de la ruiner. Mais lorsque son mari va se coucher, ivre, Rita s’empresse d’inviter Scooter à la rejoindre chez elle.
Alma se lance dans la couture de sa robe, mais casse l’aiguille de sa machine à coudre. Elle décide donc de se rendre au grenier pour aller en chercher une nouvelle. Elle découvre au pied d’un meuble une broche portant une étiquette : « Enid Dolan - 14/02/45 ». Dee venant de rentrer, Alma descend et lui montre sa trouvaille. Dee pense que dans la mesure où le bijou se trouve dans leur grenier, Alma en est la propriétaire.
Scooter arrive chez Rita. Embrumée par les idées saugrenues de Carlo, Rita a besoin de se rassurer et demande à Scooter s’il l’aimerait aussi si elle n’était pas riche. Bien entendu, Scooter la rassure et vante les mérites de sa beauté. Ils font l’amour sur le divan. Mais c’est sans compter sur le chat du couple qui réveille Carlo. Alerté par les gémissements, il s’empresse de se lever pour prendre sa femme en flagrant délit d’adultère. Hélas, il trébuche en haut de l’escalier et le dévale.
Le lendemain, le jour de la réception donnée par Rita, cette dernière annonce à ses invités que Carlo a fait une attaque et qu’il se trouve entre la vie et la mort à l’hôpital. Elle transforme donc le gala à l’origine en l’honneur du membre décédé du Club des Jardins en hommage à Carlo. Elle feint la tristesse devant ses invités.
Parmi les hôtes se trouve Alma, dans sa flamboyante robe fushia fait main. Elle tente de se comporter comme une lady, mais trébuche et tombe dans le gazon. Elle se relève en tentant de conserver un semblant de fierté, mais Rita n’a rien manqué de la chute et vient se moquer ouvertement d’elle et de sa robe.
Vern poursuit la filature de Scooter. Il est en surveillance au pied de son immeuble et voit y entrer une femme déguisée en vielle dame de ménage. Il s’agit de Dee, qui a une aventure avec Scooter.
A la réception, Grace Burk salue Alma. Elle reconnaît sur sa robe la broche d’Alma : elle lui explique que sa tante avait exactement la même. Lorsque Grace prononce le nom de sa tante, Enid, et explique qu’elle est décédée le 14/02/45, Alma comprend qu’il s’agit bien de la sienne et décide de lui restituer, prétextant l’avoir achetée dans une brocante. Grace est ravie de ce geste généreux.
Quant à Rita, elle reçoit un appel de l’hôpital. Se préparant au pire, elle est on ne peut plus surprise et déçue que son mari aille de mieux en mieux et se soit remis de sa chute spectaculaire. En revanche, il ne peut plus ni marcher ni bouger.
Chez Scooter : celui-ci apprend qu’il n’aura pas le rôle pour lequel il a auditionné. Bien qu’il soit abattu ; Dee lui remonte le moral. Elle repart avec son déguisement pour être sûre de ne pas être surprise par quelqu’un qui pourrait relater à Rita la liaison qu’elle entretient avec son amant. En effet ; Scooter compte sur l’argent de Rita pour vivre, le temps que sa carrière décolle.
Bertram rend visite à Maysie dans son appartement. Il lui explique qu’il a compris qu’elle souffrait d’une sirose du foie et lui propose de boire un verre de vin et de discuter.
Quant à Alma, une fois de retour chez elle, elle fonce au grenier pour fouiller l’endroit où elle a trouvé la broche. Elle découvre une cache, refermant une boite. A l’intérieur de celle-ci, elle trouve une multitude d’objets, portant tous une étiquette mentionnant un nom et une date.
Chez Maysie, alors qu’elle raconte sa vie à Bertram, elle fait un malaise. Bertram l’allonge donc sur son divan. Serein, il met un disque de musique douce, et sort une seringue. Il entame alors le même discours que celui qu’il avait tenu à Biscuit lors de son euthanasie….
Bertram fait une injection fatale à Maysie, nettoie avec précaution le verre de vin qu’elle a bu, et repart, emportant avec lui l’éventail de sa victime.
Il rentre alors chez lui, monte au grenier, et range l’éventail étiqueté dans la boite qu’avait trouvé Alma plus tôt dans la soirée...
